Création n°2 pour Evie, c'est par ici, allez y, installez vous je vous fais visiter!

Je sais pas pourquoi mais je tenais absolument à faire loger deux maisons familliales sur un petit terrain 20x30, alors j'ai laissé parlé mes envies, et voilà ce que cela à donné!

Donc, la devanture de ces deux maisons séparées (maison 1 à gauche, maison 2 à droite):

Le jardin de la maison1: 

l'entrée

Salon/Salle a manger

Cuisine

Salle de bain 1

Terrasse

Palier

Chambre de bébé

Chambre parentale

Salle de bain 2

Chambre d'enfant

Ensuite, la maison 2 à un extérieur mais pas vraiment un jardin. Donc voici la grande salle du rdc

Le palier

Une chambre

Une autre chambre

Sallel de bain

Et un atelier de sculpture

Et voici les vues de dessus:

J'ai créé une grande famille pour y habiter!

C'est la maman de Irene et Logan. Elle vit avec sa fille, jeune adulte, et espère qu'elle quitte son rêve d'etre sculptrise pour trouver un métier "sérieux" et se marier...

Irene est la petite soeur de Logan. A peine jeune adulte, elle vit toujours avec sa mère chez qui elle a installé son atelier. Elle espère réussir à percer pour pouvoir s'acheter une petite maison et ne plus jamais entre sa mère lui rabacher qu'elle aurait du faire des études...

Entre deux rendez vous de travail, Logan fera toujours en sorte de trouver le temps pour sa famille! Ce père parfait ne manque que d'une chose: du sommeil.

Lilian est le mari de Logan. Il a donné naissance à Jules d'une première relation, alors qu'il était encore très jeune. Ce papa est très déterminé à aider ses enfants à s'épanouir et c'est un travail à plein temps!

Jules est un garçon curieux et imaginatif. Le toboggan du jardin est son chateau fort et sa chambre surplombe une grande montagne enneigée. Ce châtelain à une règle d'or: Ne lui parlez pas de faire des devoirs!

Moira a été adoptée par ses deux papas et s'est très vite raccrochée à eux. Iels ont créé des relations fusionnelles. Lilian et Logan espère juste que cela continuera même après qu'elle ne soit devenue grande!

Bonsoir les gens!!! 

J'espère que tout le monde va bien! Je reviens aujourd'hui parce que j'ai crée une maison pour Evie, et que je voulais lui en transférer des photos pour les éventuels problèmes d'installation, et je me suis dit qu'elles seraient tout aussi bien ici :) 

J'ai essayé de m'inspirer principalement de Dragon Valley et Midnight Hollow.

Elle s'installe sur un terrain 20x20 (j'aime bien le côté tout petit de ce terrain, c'est simple et efficace!)

La voici donc en photos et en détail:

extérieur:

Entrée et salon:

Salle à manger:

Bureau:

Cuisine:

Terrasse:

Palier 1e étage:

Chambre parentale:

Chambre enfant:

Salle de bain:

Palier 2e étage:

Chambre ado/adulte (sur 2 étages):

Vues du dessus:

J'ai adoré la faire, j'en ferais peut etre d'autres!

Pour y habiter, pas très inspirée à créer un foyer, j'ai décidé qu'il était temps de confier un certains foyer à d'autres, qu'iels puissent enfin vivre leur vie en paix! J'y ai donc installé les dernier.es survivant.es de mes Gacyles! Le temps est passé, Billie, Kay et Asa sont tou.tes les trois un peu plus âgé.es. Le deuil de Billie a été difficile, et bien qu'elle aime de tout son coeur sa soeur, Hayden, il lui est très compliqué de voir sa tante, Lana, avec qui sa soeur vit. Elle décide donc de prendre un nouveau départ dans une autre ville, accompagnée de ses enfants. Elle y rencontre très vite Issa, et lui propose de s'installer avec elleux. Reste à savoir si elle ne va pas regretter son choix...

Le petit Asa est devenu enfant:

Kay vit sa vit d'adolescente et découvre les libertés que cela lui donne:

Billie se reconstruit:

Et Issa, nouveau venu dans la famille, apprend à s'y intégrer!

Voilà donc :) vous retrouverez tout ce beau monde dans la ville de Mystery Hollow, de Evie :)

Sur ce je vous embrasse tou.te.s! Prenez soin de vous!!! 

I'm making my way home. Long is the path ahead

Mes yeux s'ouvrent doucement. Il fait sombre, la luminosité est douce. Une brise d'air s'engoufre jusque moi. Je ne suis pas dans la cabane, où suis-je ? La chambre est petite, rustique, mais fonctionnelle et très agréables. Les murs ne sont pas en bois.

Je me souviens, un peu, avoir été malade. Je me souviens avoir vomis. M'etre réveillée plusieurs fois. Je me souviens de Kay et Asa, couché.es contre moi, aussi malades que moi.

Kay et Asa !

Je me redresse d'un coup, je cherche autour de moi ! Ohhh pitié pitié pitié, faites qu'iels aillent mieux, faites qu'iels aillent mieux !

Je me lève et sort de la chambre, j'arrive dans un couloir. 

J'ouvre les autres portes jusqu'à ce qu'une grande femme aux cheveux sombres me bloque dans mon mouvement. J'essaye de m'en dégager, qui est-elle, bordel ?

-Chhhht chht chht, tout va bien ! Tu cherches tes enfants ?

Je me figes, sans répondre.

-Iels sont en bas, iels jouent dans le salon.

C'est la voix de ma tante qui a répondu. Mes épaules se détendent à l'instant où je la vois apparaître derrière la brune. Cette dernière me scrute encore de ses yeux bleus.

Il m'évoque un sentiment de déjà vu. Un souvenir oublié. Tata fait la même taille que l'inconnue. Mon regard passe de l'une à l'autre. Ma tante à l'air mieux. Son visage est plus détendu. Elle a posé la main sur le dos de l'inconnue. Celle-ci est plus jeune que ma tante, mais pas énormément, je pense. Elle a des yeux que j'ai déjà vus, des yeux trop perçants que je connais. Je connaissais quelqu'un qui les avait pareil...

-Maman...

Je lâche dans un soupir. Bordel, ça y est, je suis morte, nous sommes tous.tes mort.es. Je vais retrouver ma mère. Je vais retrouver Valentin. Tata a un petit rire. La brune à l'air gênée. Elle passe sa main dans ses longs cheveux presque noirs et laisse ma tante la présenter.

-Billie, je te présente Morgane.

Mes yeux s'écarquillent et ma machoire tombe. Je connais les histoires. Je connais mon histoire. Morgane, la petite sœur de ma tante, grande sœur de ma mère. Celle à qui ma mère ressemblait tant. Celle qui a disparut, avec le jumeau de ma tante.

Et elle est là, debout, devant moi.

Tout est irréel, je ne comprends rien, je ne sais rien. Pourquoi est-on là ? Que s'est-il passé ?

Mes yeux sont pleins de questions, alors elles me proposent de descendre au salon. Je les suis.

J'y retrouve ma sœur et mes enfants, qui se jettent dans mes bras aussitôt.

Célian est là aussi, avec un grand sourire, soulagé de me voir. Je prends le temps d'embrasser mes enfants, et m'assoie au milieu d'elleux. 

Lana et Morgane sont dans des fauteuils. Depuis la cuisine, je croisais le regard d'Olivia, qui m'adressait un signe de la main. 

Elle était probablement avec d'autres gens de son équipe car je voyais qu'il y avait du mouvement derrière elle. C'est Hayden qui prend la parole.

-Tu te souviens de quoi, hier ?

Je secoue la tête. Pratiquement rien. Elle soupire.

-Tu étais si mal, on pensait que tu ne tiendrais pas. On a cru que tu allais te laisser mourir.

Je baisse les yeux. J'ai eut cette pensée, j'ai voulu mourir.

-Et puis Olivia est arrivée, avec des gens et leur camion. Iels étaient en combinaisons. Iels nous ont tous.tes fait des piqures, puis Olivia nous a expliqué que nous allions dans un village de rescapé.es, alors nous sommes parties.

J'ai levé un œil vers la cuisine à la mention d'Olivia, mais elle n'était plus dans mon champs de vision. Tata continua.

-Dans le camion, elle nous a expliqué qu'elle avait recu ton appel, tous les appels que nous avions fait. Qu'elle a fait de son mieux. Ce village, c'était un lieux abandonné où se cachaient des gens qui voulaient échapper au gouvernement et aux militaires. Olivia et les autres y étaient pour aider, et puis Morgane est arrivée, à un moment, avec notre père et d'autres gens.

J'ouvris de grands yeux. Mon grand père aussi, était en vie ?

-De là, iels espionnaient le gouvernement et tentaient de faire pression sur lui pour faire bouger les choses. C'est comme ça qu'on a pu aller à l'hôpital un temps. Puis mon père est mort, et il était leur outil de pression principal, alors ça a été beaucoup plus compliqué.

Je comprends que c'est à partir de ce moment là qu'il est devenu compliqué pour Olivia de nous aider.

-Qu'est-ce qui a changé ?

Morgane me fait un grand sourire.

-Le vaccin ! Tout du long où j'étais ici, j'ai travaillé avec mon père. On était très proche de la création d'un vaccin, et c'était la raison pour laquelle l'état nous accordait des faveurs... Mais il est mort, et j'ai du poursuivre seule et en ayant perdu le soutient de l'Etat. J'ai quand même réussit à proposer un produit finit et fonctionnel. Il pourra encore pour sûr être amélioré, mais il est déjà suffisemment efficace ! Nous avons décidé d'offrir au gouvernement la possibilité de le produire, mais nous avons négocié une sorte de havre de paix ici, où nous pourrions ramener les familles et les proches des personnes déjà présentes. C'était un petit prix, on nous l'a accordé. C'est là qu'on est venu.es vous chercher.

Mon cerveau va exploser ! Nous n'avions jamais été abandonné ! Je suis si soulagée de l'apprendre ! Je regarde mon bras, je remarque pour la première fois un petit pansement sur mon épaule.

-Donc vous nous avez vacciné ?

-Oui ! Il y aura une autre session de vaccins à faire d'ici la fin de la semaine, et la prochaine sera pour dans quelques mois, mais vous êtes tou.te.s hors de danger.

Ces mots pourraient me faire pleurer, mais je me retiens. Je pense à Cory. Il avait eut raison d'espérer. Et le sort avait voulu qu'il meurt, c'était tellement ironique.

J'avais encore des tonnes de questions.

-Et on est où, ici ?

La brune me répond :

-Chez moi ! J'habite ici avec Katia.

Est-ce que je suis supposée la connaître ? J'échange un regard avec ma tante qui ne semble pas en savoir plus que moi. Morgane, ayant lu nos questionnements continue :

-C'est ma fiancée.

Lana ouvre de grands yeux et un sourire se dessine sur sa bouche.

-Morgane ! Félicitation !

Sa sœur rougit un peu mais reprend le contrôle de ses joues assez vite.

-Merci ! Vous la rencontrerez bientôt, je pense. Surtout si vous restez ici un peu ! Mais bientôt vous pourrez probablement emménager dans une maison rien qu'à vous ! Ou dans plusieurs maisons, je ne sais pas, comme vous souhaitez.

Ma tante semblait perplexe, mais elle sourit à Morgane. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu ce genre d’expression sur son visage. Elle était presque apaisée. Au fond de moi, ça me mettait en colère. Je lui en voulais de pouvoir passer ainsi à autre chose. Il n’était pas question d’apaisement, pour moi, il était impossible d’oublier tout ce à quoi nous avions dû faire face. J’étais en sécurité, mes enfants aussi, mais Valentin était mort. Cory était mort. Ma mère était morte. Mon père nous avait abandonné. Tata n’avait pas le droit d’oublier tout ça. Elle aussi elle avait été blessée ! Elle avait tellement souffert, et elle passait, comme ça, à autre chose ? Je fronçais les sourcils en l’écoutant répondre :

-Je ne sais pas, c’est si nouveau… Il faut qu’on en parle ! Et puis, Morgane, j’ai tout loupé de ta vie !

Morgane lui sourit en retour, un peu crispée. Elle hausse les épaules. Je ne crois pas qu’elle ait envie de répondre, mais sa sœur insiste.

-J’aimerais savoir ce qui t’est arrivé, à toi, à Neal, aux autres…

-Il n’y a pas grand-chose à en dire.

Le ton de Morgane est sec, définitif. Il n’y aura rien qui la fera changer d’avis et Lana s’en est probablement enfin rendu compte. La brune soupire, détendant ses épaules qui s’était crispées par la même occasion.

-Je sais que tu as des questions, mais je ne suis plus ta petite sœur de l’époque. Un jour, j’aurais peut-être la force de tout te raconter, mais ce n’est pas le cas. Pas aujourd’hui. Pas avant longtemps.

Les yeux de ma tante se perdent dans le vide. Son apaisement est devenu une sorte de brume qui nimbe les expressions de son visage. Elle semble à nouveau être partie. Dans un souffle, elle demande malgré tout :

-Neal ?

Morgane émet un petit rire plein de douleur et d’ironie. Lana n’a plus la force de lever les yeux vers Morgane. Alors la plus jeune se redresse et s’excuse auprès de nous d’un signe de tête avant de quitter la pièce. Je tourne les yeux vers la cuisine, sentant que l’on n’est plus seuls. Je repère Olivia, qui observe la scène de loin. Je lui adresse un faible sourire de compassion et de politesse, et elle entre dans la pièce, sans trop oser parler. Non loin de moi, Kay et Asa jouent toujours calmement. Hayden qui n’a jusque là rien dit va s’asseoir aux côtés de notre tante et colle sa tête contre elle, faisant sortir cette dernière de son nuage. Elle relève alors la tête vers Olivia qui lui lance, doucement :

-Salut.

-Olivia…

Les lèvres de ma tante sont pincées. Olivia semble un peu gênée, elle se tient debout, épaules rentrées, bras croisés, tête basse. Nous attendons tous.tes de comprendre où va cette discussion. Ma tante tente maladroitement de briser le silence.

-Ca faisait longtemps.

Olivia acquiesce, avec un air désolé. J’ai l’impression qu’elle va s’excuser, et je lui supplie intérieurement de ne pas le faire. Je jette un regard lourd de sens à ma tante, qui baisse les yeux alors qu’elle le capte. Si elle ne dit rien je sens que je pourrais lui hurler dessus ! Comment est-ce que j’en suis arrivée à devoir m’assurer que ma tante agisse de manière normale ? Celian sent ma colère. Il pose sa main sur la mienne dans l’espoir de me calmer mais je me dégage.

-Je n’ai pas été correcte, Olivia. Excuse-moi.

Mes épaules se détendent déjà un peu. Je reste observatrice lorsque l’intéressée répond :

-Ca a été difficile pour tout le monde.

Et elle balaye le sujet d’un geste de la main. Olivia n’a pas l’air rancunière, mais elle n’est pas pour autant encline à en parler, alors elle change le sujet, me regardant :

-Qu’allez-vous faire ?

-Je ne sais pas.

Je soupirs. Hayden prend la parole.

-On va sûrement déjà s’installer ici. Ce sera un bon début.

Je lui souris. L’optimisme de ma sœur est contagieux, et il ne s’arrête pas là.

-Je vais faire pousser un potager ! Célian, tu pourras sûrement aller pêcher, on est au bord de la mer, il doit y avoir des espèces que tu n’as jamais vu, ici !

Mon cousin acquiesce. Un sourire s’est dessiné sur ses lèvres. Ma sœur se tourne vers notre tante.

-Je suis sûre que tu auras pleins de choses à peindre ici. Et puis, les enfants seront en sécurité. On pourra prendre soin d’elleux !

Elle me regarde.

-Et de toi.

Je n’ai plus envie de sourire. Je ne sais pas si c’est le fait de ne pas me trouver une activité ici ou bien l’idée de devoir me reconstruire à nouveau qui me fait me sentir mal à cet instant, mais je ne me sens pas d’accepter de les avoir sur mon dos tout le temps, à me forcer à aller bien toutes les heures de toute ma vie. J’en suis incapable.

-Je veux ma propre maison.

Tata à l’air surprise. Pas Hayden. Olivia acquiesce en silence.

-Juste pour Kay, Asa et moi. Personne d’autre.

-Mais…

Je balaye les protestations de ma tante d’un regard noir. Je sais qu’iels s’inquiètent de mes capacités à surmonter les dernières épreuves. Je mentirais en disant que je n’en suis pas inquiète moi-même.  Mais elle plus que les autres, elle n’a pas à me donner de leçon. Je soupirs, ne la quittant pas des yeux. C’est ma tante, et je l’aime, mais à présent je vais avoir ma vie. Et je vais peut être aller mieux, seule. Je me sentirais plus forte si j’ai le droit d’être mal sans qu’on essaye à tout prix de me remonter le morale.

Devant le silence qui s’est fait, Hayden relance à l’intention d’Olivia :

-Et qu’est-ce que vous allez faire, ici, maintenant ?

Olivia hausse les épaules avant de répondre.

-Je crois que je vais partir. Mae, Kalou et Evie aussi.

-Pour aller où ?

-Chez nous. Tu ne connaîtrais pas.

-Quand ?

Je les ai coupées.

-Dès ce soir.

-Alors c’est un adieu ?

Olivia acquiesce et redresse ses lunettes. Elle prend son temps pour répondre.

-C’est un adieu. Croyez le bien, vous allez me manquer, les Gacyle.

Elle ajoute, comme en rigolant pour elle-même

-Vous ne m’avez vraiment pas fait une vie facile, vous savez ?

Je lui souris. Au fond je n’ai pas l’impression qu’elle ne parle que de ces derniers temps, et aucun de nous ne savons ce à quoi elle fait référence. Olivia se lève et nous fait ses adieux un à un. Nous restons seul.es dans ce salon. Kay et Asa ne jouent plus. 

Asa est sur mes genoux. Kay avec sa tante. Alors que la porte se referme derrière Olivia, je ferme les yeux. Je crois sentir une larme couler sur ma joue.

Alors c’est fini ?

Et qu’est-ce qu’il se passe, quand le rideau tombe ?

Qu’est-ce qu’il se passe quand on ferme le livre ?

Est-ce un nouveau monde qui s’offre à nous ? Avons-nous la force de le conquérir ? Avons-nous le pouvoir d’y accéder ? Est-ce la paix, une paix nouvelle, une paix si désirée et si crainte ?

Est-ce la fin ?

Je ne veux pas disparaître. Je ne veux pas ne plus être. La main d’Asa contre ma joue me fait me sentir vivante. J’ai besoins de ça.

« Cher cahier,

Aujourd’hui, je ferme tes pages. Je vais peut-être aussi te brûler. Je déteste ce que tu contiens. Je déteste les mémoires tristes qui te suivent et je ne veux plus y faire face.

Cher cahier. Tu as connu ma mère mieux que moi, et j’en suis jalouse. Tu nous as vu mourir. Tu nous as vu naître.

Cher cahier. Toi et prédécesseurs, vous avez trop portés. Trop lourd pour nos propres mémoires. Et aujourd’hui il faut avancer.

Cher cahier, tu nous tires en arrière. Aucun de nous n’avons besoins de cela. Aucun de nous n’est capable de porter le poids de t’avoir, quelque part dans nos maisons.

Cher cahier, je ferme tes pages et je te lance dans les flammes, ma tante à mes côtés. Ma tante qui m’encourage d’un regard. Et mes larmes me libèrent d’un poids dont je n’avais même pas conscience jusqu’alors !

Cher cahier, je te dis adieu. Nous n’avons plus besoins de toi, mais tu as été un compagnon incroyable. Nous voulons nous excuser de te faire subir cette fin.

Parce que, cher cahier, ta fin, c’est une fin pour nous aussi. Et quand tu brûleras, et quand tes mémoires disparaîtront, alors nous serons enfin libres. Ou tout du moins je l’espère.

Cher cahier, c’est l’heure, c’est la fin. Et nous te disons adieu. Merci. Brûle à présent. Libère nous.

Et peut être que le soleil se lèvera plus brillant, demain.

               Avec regret,

               Lana, Hayden, Célian, Kay, Asa, Billie.”

...

Connaissez-vous la manière dont je suis supposée démarrer ce dernier petit message? 

Donc nous y sommes! La fin du legacy, la fin de ce challenge. (Pas la fin des Gacyle, j'espère T.T)

5 ans, 3 mois et 9 jours: c'est le temps qu'il m'aura fallu pour conclure ce challenge! C'EST LONG, très long!!! Alors je crois que je dois aussi te remercier d'être resté.e.s aussi longtemps, lecteur.rice! C'était un plaisir de grandir ensemble! 

Je ne sais pas trop quoi dire... Au début de cette dernière génération, tu me demandais si j'allais continuer, après le legacy... J'ai décidé que non, ou en tout cas, pas tout de suite. Je ne quitte pas le monde des sims dans tous les cas, et je continuerais d'écrire, mais je vais arrêter d'utiliser le jeu de cette manière pour le moment! Et qui sait? On entendrait peut être encore parler des Gacyles prochainement? Il y a encore pas mal de questions auxquelles je n'ai pas répondu ici... Auxquelles Morgane n'a pas voulu répondre. 

Je n'ai pas envie que ce soit en suspence: J'écris actuellement sur Morgane et ça va prendre du temps, BEAUCOUP de temps, mais le prochain poste que vous verrez ici sera probablement à son sujet!

Merci encore lecteur.rice! Tu m'as beaucoup soutenue dans ce défi, et je suis heureuse d'en être arrivée à bout! C'était un chemin perilleux avec des débuts chaotiques et que je n'irais relire sous aucun prétexte, mais je l'ai fait :D 

J'ai aussi réussi à finir ce dernier challenge en 100 jours, et de justesse (ce dernier chapitre, je le prépare la veille de sa sortie! J'ai bien cru que je ne serais pas à temps!).

Je n'ai plus grand chose à ajouter, mais finir ce challenge et tout le Legacy sur Asgéir, c'est vraiment satisfaisant... Viens avec moi profiter de cette belle nostalgie:

"Long, is the path ahead
And though my body tires
And I have far to go
I know I'm going home"

It's more than I can stand

Jour 99 : Vendredi

Ce destin de merde a vraiment decidé de m'épargner ! Pourquoi, bordel ? Pourquoi ? Tata, Celian et mes enfants sont malades, tremblant.es de fièvres et de spasmes. Hayden et moi nous battons, aussi fort que nous le pouvons, mais nous n'avons aucunes connaissances médicales, aucunes chances de battre un Virus dont nous ne savons rien. On a besoins de Tata. On a besoins d'Olivia. On a besoins d'aide. 

Kay a vomi du sang et je me suis écroulée en larmes. Hayden m'a dit de prendre l'air, elle prenait le relais. Je suis sortie. 

Dans la radio j'ai pleuré, appelant à l'aide, appelant à nous sortir de là. Il y a une semaine de cela, je vivais encore les meilleurs jours de ma vie, et puis on m'avait retiré ça, arraché par une force terrible. C'avait été un répis avant le déclin.

Nous mourront tous, bientôt. Le Virus était toujours là. Il nous attendrait patiemment, comme on guette une proie, et il nous tuerait. Les un.es après les autres.

JOUR QUATRE VINGT DIX NEUF OH MY BLOODY HELL!

"It's more than I can stand
Why does my heart cry?
Feelings I cant fight
Your free to leave me but 
Just don't deceive me
And please believe me when I say
I love you"

[...] And you're always there alone

Jour 98 : Jeudi. 

Après Kay, il fallait bien qu'Asa tombe malade. Et tata, aussi. Heureusement pour nous, la cabane est réparée. Il pleut à nouveau. Hayden s'occupe d'Asa, et Kay va mieux. 

Elle est si grande. Alors je suis sortie sous la pluie. Je n'avais pas le cœur à aller sur sa tombe. 

J'ai laissé l'eau couler sur moi, s'infiltrer dans mes vêtements. Le froid me saisissait. Il me faisait me sentir vivante. Je le détestais, et en même temps... J'étais là. A ce moment, j'étais là, et j'avais deux enfants, deux merveilleux enfants et iels avaient besoins de leur maman. 

J'ai crié au sort qu'il aille se faire foutre, qu'on méritait mieux que ça. J'ai crié à Olivia qu'elle vienne nous chercher. J'ai crier après ma tante qui ne savait plus vivre. Qui avait chassé Olivia de ses mots aiguisés comme des couteaux. Elle ne reviendrait pas, par sa faute. Nous êtions seul.es.

"You say you feel so empty
That our house just ain't a home
And I'm always somewhere else
And you're always there alone

Just a few more hours
And I'll be right home to you
I think I hear them callin'
Oh, Beth what can I do
Beth what can I do

Beth, I know you're lonely
And I hope you'll be alright
'Cause me and the boys will be playin'
All night"

You say you feel so empty [...]

Jour 97 : Mercredi.

Le monde va à l'envers. Cory est mort. Valentin est mort. Kay et Hayden sont malades.

Elles ne peuvent pas mourir, ce n'est pas possible ! J'ai trop besoins d'elles ! Lana essaye de me forcer à rester couchée. Elle dit que j'ai trop de fièvre. Célian aussi, est toujours allité. Tata ne pleure pas. Je crois qu'elle est devenue insensible, elle n'a plus de larmes à donner. Moi si. Moi je pleurs sans arrêts. Je dors dans un lit dans la chambre où j'ai vu Valentin prendre feu. Dans la cabane où je l'ai entendu souffrir.

Et j'ai fui.

Je suis si lâche. Je me dégoute. S'il n'y avait Kay et Asa, je...

Je ne sais pas ce que j'aurais fait.

Je serais peut être morte aussi. Au fond, je crois même que ce n'aurait pas été plus mal.

Mais il y a Kay et Asa. Et iels sont sous ma responsabilité. Bien sûr, je pourrais les laisser à ma sœur, comme notre mère nous a laissé à la sienne. Mais iels sont ma responsabilité. Mon engagement. Envers Valentin, aussi.

Je mourrais un jour. Bien assez tôt.

Et en attendant je dois être forte.

Ma petite Billiiiiiie T.T

Bonne année à tou.te.s (malgré l'ambiance de mon premier chapitre, je sais T.T)

Enfin une musique adaptée à la situation: Beth par Kiss!

"You say you feel so empty [...]"

I don't like walking around this old and empty house

Jour 96 : Mardi.

Celian est malade. Il va s'en sortir, mais il n'est pas très bien. De toute façon, personne n'est bien, aujourd'hui. 

Billie ne sort de ses pensées que pour essayer d'occuper et de consoler ses enfants, Hayden s'active auprès de son cousin, et moi j'essaye de réparer encore la cabane. Le toit devrait tenir, à présent. J'ai aussi réparé des meubles. Je sortirais pour en trouver de nouveau, cet après midi. J'aimerais que quelqu'un puisse m'aider, mais je ne peux pas le demander à mes nièces, Hayden s'occupe de mon fils et Billie est trop mal. Je me débrouillerais.

T.T

(Je vous souhaite à tou.te.s une superbe année et j'espère que vous fêtez ça joyeusement! On se revoit demain, je vous laisse avec une musique trop rhytmée pour ce chapitre mais très bien pour le nouvel an, I guess)

"I don't like walking around this old and empty house
So hold my hand, I'll walk with you, my dear
The stairs creak as you sleep, it's keeping me awake
It's the house telling you to close your eyes

And some days I can't even dress myself
It's killing me to see you this way

'Cause though the truth may vary
This ship will carry our bodies safe to shore"

 there's nothing left inside my soul

Jour 95 : Lundi

Cory est mort hier. Aucun.e de nous n'était prêt.e à revivre cela, nous avons tou.te.s été au plus mal. La nuit tombait quand nous l'avons enterré. Tata n'était pas là. Elle n'est pas revenue de la nuit. J'avais peur pour elle, mais je pense qu'elle a rejoint les Agitateur.rices. Olivia est partie un peu avant l'enterrement. Elle a aidé Valentin et Hayden à creuser, puis nous a laissés.

Ce matin, l'ambiance est étrange. Tata est encore couchée. 

Elle est rentrée si tard qu'elle dort à poings fermés. Valentin, Kay, Asa et moi n'arrivons pas à nous séparer. Nous avons peur que la mort ne nous frappe à nouveau, alors nous restons tous ensemble, 

Célian et Hayden avec nous. Célian a les yeux encore rougis. Les miens ont eut le temps de s'appaiser un peu.

Dehors, l'orage rythme nos discussions et fait d'autant plus peur à mon cousin. Hayden se moque gentiment de lui. C'est sa façon d'essayer de le réconforter et surtout de lui occuper l'esprit. 

J'essaye d'amuser et d'occuper Kay en comptant le temps entre l'éclair et le tonnerre.

1...2...3 !

Il est proche, il résonne dans la vallée. La ville est entièrement éteinte, l'électricité est encore une fois coupée. En bas aussi, les gens doivent avoir peur.

1...2...3 !

Valentin berce doucement Asa qui peine à s'endormir.

1...2 !

Il fait froid, dans la cabane. L'humidité s'engouffre. Célian nous a ramené des couvertures, nous sommes emmitoufflés dans nos plaids. Il a peur

1...2 !

L'orage se rapproche. Kay trouve ça moins drôle, de compter jusque 2. Elle continue les comptes jusque 4, alors même que je lui rappelle que le tonnerre à déjà retenti.

1!

Je finis par la laisser faire, elle semble si heureuse de compter jusque 4 ! Lorsque qu'elle termine son compte, elle imite le son de l'orage en courant dans la pièce. Valentin l'attrape doucement alors qu'elle passe trop proche de lui et d'Asa. Il la réprimande gentiment. Elle ne doit pas réveiller le bébé, il s'est enfin endormi.

Boom.

Il l'embrasse sur le front et Kay reprend son compte. Valentin lui fait le gros yeux. Elle comprend immédiatement et imite le tonnerre en chuchotant, cette fois-ci.

BOOM.

Avec un petit cri strident, elle court se cacher dans les bras de sa tante. « Bah alors ! » elle lui fais, en souriant. « Tu t'es laissée surprendre ? » Elle se reprend d'un grand sourire alors qu'un nouvel éclair vient illuminer la cabane. Le coup de tonnerre est imminent, mais Kay est déjà passé à autre chose. Elle n'a plus peur.

Et puis la cabane se nimbe d'un halo orange. Le tonnerre éclate mais nous l'entendons comme en étouffé. Kay s'est tue, nous aussi. C'est la première fois que je vois ça, nous venons d'être frappé.es par la foudre ! Nous attendont que ça passe en nous regardant dans le blanc des yeux. Célian est terrorisé, Hayden et moi lui accordons raison : la cabane est principalement faite de bois. Le toit craque. Je lève les yeux vers le plafond, attendant de savoir s'il vaut le coup de s'alarmer ou non. Nous sommes silencieux.ses. Hayden a prit Kay contre elle. La petite n'est pas le moins du monde alarmée. Elle continue de chuchotter ses comptes, suivis de « boom ». Le toit craque à nouveau, et c'est alors que s'écroule une planche du plafond, à moins d'un mètre de ma sœur et de ma fille. Nous crions tou.te.s à l'unisson, nous levant pour partir au plus vite. Le feu est désormais visible ! La cabane brule ! Valentin me met Asa dans les bras et court dans la chambre pour réveiller ma tante, qui doit déjà nous avoir entendus crier ! Elle sort de la chambre et court avec Célian et Hayden à l'extérieur. Je vérifie que Kay est bien avec sa tante, puis me tourne vers la chambre : Valentin se bat pour prendre la couette dans ses bras pour l'emmener dehors. Dans le salon, le toit tombe sur les meubles.

-Val ! Sort ! On s'en fiche, sort !

A mon grand soulagement, il réussit finalement à attraper toute la couette. Je pourrais l'aider, mais j'ai toujours Asa dans mes bras. 

Un bout de toit enflammé tombe sur la couette que porte Valentin, celle ci prend feu à son tour.

-Valentin !

Je tremble. Mon chéri lâche la couette à même le sol et tente de la contourner, mais les flammes lèchent déjà les murs. 

Il saute sur le lit pour passer de l'autre côté de celui-ci, et c'est à ce moment que je repère une énome planche prête à s'écrouler au dessus de lui !

-Attention, Val !

Trop tard, la planche s'écroule et l'assomme.

-AAH !

C'est plus fort que moi, je hurle. J'ai toujours Asa dans mes bras, je ne peux pas le relever. C'est à ce moment qu'Hayden surgit derrière moi. Je lui colle mon fils dans les bras et me tourne vers Valentin, avec la volonté de courir à lui pour le trainer dehors mais mon bras est retenu par la poigne ferme de ma cadette.

-LACHE MOI ! LACHE MOI !

Une planche enflammée s'écroule juste devant moi me calmant dans mon mouvement. Hayden l'avait vu, moi non. Je ne peux plus accéder à Valentin, mais je le vois reprendre conscience. En larme, je hurle son nom. Il lève la tête vers moi et tend une main tremblante. Les flammes sont dangereusement proches de lui.

-Il faut sortir, Billie !

-VALENTIN !

Ma sœur lâche mon poing pour mieux me donner une grande claque. Pour la première fois depuis qu'elle est venue me chercher, je lâche Valentin des yeux pour les plonger dans ceux de Hayden.

-Il faut sortir ! Maintenant !

Elle m'indique les murs, en flammes, se rapprochant de la sortie, elle m'indique le bébé, mon fils, dans ses bras. Elle reprend mon bras pour m'attirer dehors. Je ne résiste plus autant. Je me tourne vers Valentin, les flammes sont si proche de lui, la chaleur est étouffante.

Depuis l'extérieur, je l'entends hurler à la mort. Je hurle en retour. Je m'écroule au sol. Je ne veux pas l'entendre hurler. Valentin brule et je suis impuissante.

Lorsque ma voix se casse, il n'y a plus de bruit venant de l'intérieur. La pluie nous a trempé. Les flammes sont plus petites. Kay est dans les bras de Célian. Elle pleure en silence et Célian aussi. Asa a finit par se rendormir dans les bras d'Hayden. Tata est dans un état secondaire. Quant à moi, je hurle tout ce qu'il me reste à hurler. De ma voix cassée, presque absente, je hurle le nom de mon chéri, de mon Valentin. Du père de mes enfants. Je hurle parce que j'ai mal comme je n'ai jamais eut mal. Je hurle pour couvrir le son de ses cris, ancrés dans ma tête. Je hurle parce que la tempête n'est pas assez forte pour couvrir ma détresse. Je hurle et je me sens seule, si seule, et c'est un tourbillon de douleur qui s'en est prit à moi.

L'incendie a finit par se calmer. La pluie a aidé. Les murs sont toujours là, le toit aussi, par endroit. La chambre et le salon sont dans un sale état, ou en tout cas, c'est ce que Hayden m'a dit. Je n'ai pas pu rentrer. J'ai attendu que l'on nettoie la chambre du corps de Valentin. Hayden l'a enveloppé dans un drap. Elle m'a dit de ne pas regarder. Je l'ai écoutée. Tata nettoie sans trop réfléchir. Elle a même entreprit de réparer le toit. Hayden l'aide. Célian s'occupe de l'intérieur, entre deux crises de larmes. Moi je suis avec mes enfants. J'en aurais oublié que c'était l'anniversaire d'Asa aujourd'hui. Personne n'a vraiment le cœur à le fêter...

"I run to the river and dive straight in
I pray that the water will drown out the din
But as the water fills my mouth
It couldn't wash the echoes out
But as the water fills my mouth
It couldn't wash the echoes out

I swallow the sound and it swallows me whole
'Til there's nothing left inside my soul
As empty as that beating drum
But the sound has just begun"